Que faut-il attendre de l’accord de paris pour le sport ?

En amont des Jeux olympiques et paralympique de Paris, le président de la République française, Emmanuel Macron, et le Président du Comité International Olympique, Thomas Bach, ont accueilli le Sommet : Le Sport pour le Développement Durable (S4SD), Plus vite, Plus haut, Plus fort – Ensemble Pour Un Avenir Meilleur, à la veille de l’ouverture des Jeux à Paris, le jeudi 25 juillet.

Organisé par le groupe AFD (Agence Française de Développement), le sommet a réuni plus de 500 participants : chefs d’Etat et de gouvernement, dirigeants d’organisations internationales, athlètes et représentants du mouvement sportif (fédérations françaises et internationales, mouvement olympique, associations et entrepreneurs) et acteurs du financement du sport et du développement.

Ces acteurs ont été invités à présenter leurs initiatives pour le Sport et le Développement Durable et à prendre des engagements sur cinq terrains – en miroir des anneaux olympiques

1.         L’éducation et l’emploi,

2.         La santé et la nutrition,

3.         L’égalité et l’inclusion,

4.         Le financement et la mesure d’impacts,

5.         La durabilité et l’héritage.

Conçu pour participer à l’héritage des Jeux de Paris, il a offert une opportunité unique de réunir et de fédérer les acteurs institutionnels et sportifs autour de l’agenda des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies en renforçant et en structurant la contribution du sport aux Objectifs de développement durable.

Sur le plan politique, les engagements de l’Accord de Paris pour le Sport et le Développement Durable ont recueilli le soutien de plus de soixante chefs d’État et de gouvernement et dirigeants d’organisations internationales, auxquels le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a donné rendez-vous au Sommet de l’avenir en septembre prochain. Cet Accord, auquel le Mouvement olympique s’est joint, se décline en dix engagements autour des cinq grandes priorités du Sommet.

Sur le plan financier, le Sommet a abouti à de premières annonces concrètes : 

–    les banques publiques de développement et autres institutions réunies au sein de la coalition Sustainable Development through Sport  du mouvement Finance en commun (FiCS) s’engagent à investir dix milliards de dollars, au plan domestique et international, dans des infrastructures sportives de proximité, inclusives et durables, d’ici à 2030 – échéance des ODD ;

–    le premier fonds à impact pour le développement par le sport sera présenté pour être doté financièrement lors de la réunion des ministres du G7 sur le sport pour le développement du 24 au 25 octobre 2024 à Pescara, puis début 2025 lors de la cinquième édition du Sommet FiCS en Afrique du Sud ;

–    pour la première fois, Proparco et IFC – les branches privées respectives du groupe AFD et du groupe de la Banque mondiale – unissent leurs forces avec Helios Sports and Entertainement Group pour accroître de manière significative les investissements dans les industries du sport et du divertissement en Afrique. Ce partenariat majeur jouera un rôle de catalyseur pour le développement de l’écosystème, favorisant les opportunités économiques ainsi que l’inclusion sociale ;

–    le groupe AFD investira 500 millions d’euros dans le sport pour le développement durable d’ici 2030.

Pour faire progresser nos connaissances communes sur ce sujet inédit et innovant, les groupes de la Banque mondiale et de l’Agence Française de Développement travailleront ensemble sur un nouveau rapport qui explorera la contribution du sport au développement durable.